« Loser » est le troisième roman de Jason Starr. On
sent qu’il n’y a pas encore toute la maîtrise de « Mauvais Karma » ou
de « La Ville Piège » mais on sent aussi que l’auteur tente quelque
chose de plus subtil et moins spectaculaire que ses deux premiers romans. Le
risque, c’est que certains lecteurs pourront rester sur leur faim. Il n’y a pas
de gros rebondissements, ni de fin inattendue. On suit juste un mec pas très futé
qui se croit plus malin que tout la monde, qui n’a pas grande morale et qui va
enchaîner les mauvais choix jusqu’à signer sa perte sans même s’en rendre
compte. Pour ma part, Jason Starr a encore réussi à totalement m’emporter sans
me lâcher pendant ses 300 pages. Et j’y ai encore pris un vrai plaisir. Son écriture
est toujours aussi limpide et fluide. Peu d’adjectifs, des phrases minimales, et au final un rendu hyper réaliste. Ce n’est pas le livre que je conseillerais
pour découvrir l’auteur mais pour ceux qui aiment déjà, il est à lire sans
faute.
Loser (Fake ID), de Jason Starr, traduit de l’anglais (USA) par
Frédéric Brument, Ed. Rivages/noir, 280 pages.
En bonus, pour s’y retrouver, la liste des ouvrages de Jason
Starr par ordre chronologique :
1998 - Cold caller –
Simple comme un coup de fil (Ed. Fleuve Noir, 1998)
2000 - Nothing personal –
Petits meurtres à Manhattan (Ed. Fleuve Noir, 2001)
2000 - Fake ID – Loser (Ed.
Rivages/noir, 2011)
2002 - Hard
feelings – Mauvais
karma (Ed. du Rocher, 2004 ; Ed. Rivages/noir, 2005)
2003 - Tough luck –
pas traduit
2004 - Twisted city –
La Ville piège (Ed. du Rocher, 2005 ; Ed. Rivages/noir, 2008)
2006 - Lights out –
Frères de Brooklyn (Ed. du Rocher, 2007 ; Ed. Rivages/noir, 2009)
2007 - The
Follower – Harcelée (Ed. du Rocher, 2008 ; Ed. Rivages/noir,
2012)
2009 - Panick attack –
Crise de panique (Ed. Outside,
2011)
2011 - The Pack –
pas traduit
2012 - The Craving –
pas traduit
Avec Ken Bruen :
2006 - Bust –
Sombres desseins (Ed. Seuil, 2008)
2007 - Slide –
pas traduit
2008 - The Max – pas traduit