Un homme à bord d’une moto équipée d’une remorque trace la
route à travers l’Ukraine. Sa destination : Pripiat, ville fantôme,
interdite depuis la catastrophe de Tchernobyl. Il s’y rend pour revoir
l’appartement qu’il a été contraint d’abandonner et y récupérer une porte,
celle que sa petite fille décédée avait décorée de ses dessins. C’est un roman
bref, qui ne cherche jamais le spectaculaire, mais qui sonne très juste. Si Antoine
Choplin ne décrit pas en détail la zone interdite, il sait nous la faire
ressentir. Notamment lorsqu’il fait parler des survivants. Eux qui n’ont
jamais voulu quitter la région parce qu’ici ça reste leur terre et que quitte à
mourir, autant le faire chez soi.
La Nuit tombée, d'Antoine Choplin, Ed. La Fosse aux ours, 121 pages
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