Le nouveau roman de Gianrico Carofiglio ne met pas en scène l’avocat
Guido Guerrieri. Ce n’est pas non plus vraiment un polar. Par contre c’est un
très bon bouquin.
Roberto est un carabinier en convalescence dont on comprend
rapidement que des années d’infiltration au sein même des réseaux de narcotrafiquants
auront fini d’user sa santé mentale. C’est dans le cabinet d’un psy qu’on le
rencontre pour la première fois et qu’on remontera avec lui les fils de sa vie
passée. Pour chercher et essayer de comprendre comment sa vie a pu basculer,
comment il a pu se retrouver hors du monde, tel une coquille vide.
C’est toujours un plaisir de se laisser embarquer par la
prose très fluide de Carofiglio. Avec lui, on a toujours l’impression de
flotter un peu, d’être en retrait pour mieux observer les choses se dérouler. Une
lecture apaisante, presque une invitation à la méditation.
« En attendant la vague », de Gianrico Carofiglio,
traduit de l’italien par Nathalie Bauer, Ed. Seuil, 270 pages.