Très sympa ce « Nager sans se mouiller » de Carlos
Salem. Deuxième roman de cet écrivain né à Buenos Aires qui vit depuis vingt
ans à Madrid, on y découvre une écriture légère mais affirmée, faisant alterner
habilement loufoquerie et moments plus introspectifs. Le héros est un tueur à
gages obligé d’infiltrer bien contre son gré un camping naturiste pour sa
dernière mission. C’est donc dans son plus simple appareil que notre homme va croiser
espions et contre-espions, un flic hargneux et une jolie blonde très
décomplexée, ou encore sa propre ex-femme qui ne sait rien de sa double vie et qui
a eu la bonne idée de venir camper dans le coin avec son nouvel amant. Voilà
pour le côté farfelu. Au-delà de ça, il y a
les pensées de l’homme sur sa vie et sa relation avec sa famille :
des petites réflexions toujours bien senties qui ne ralentissent en rien une intrigue
menée tambour battant. Bref, un polar original et rafraîchissant.
Nager sans se mouiller (Matar y guardar la ropa), de Carlos
Salem, Ed. Actes Sud (et en poche aux Ed. Babel), traduit de l’espagnol par
Danielle Schramm, 295 pages
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