Dans la banlieue plutôt chic et tranquille de Tabbet Drive en Angleterre, un couple fait l'admiration de ses voisins. Denis et Jill Seagrave, époux modèles... en apparence. Car derrière la pelouse bien tondue et les haies fraîchement taillées se cachent quelques secrets pas jolis jolis.
"Lettres de Carthage" rappelle un peu "Les Apparences" de Gillian Flynn. Là aussi l'image idyllique du couple est sérieusement amochée. C'est retors, pervers, bourré d'hypocrisie et de méchanceté. La grande différence réside dans le choix de Bill James pour le récit épistolaire. La forme est donc originale et permet quelques astuces originales.
Malgré tout cela je n'ai pas été très emballé par le livre. Principalement à cause du ton de l'héroïne principale. J'ai bien compris ce qu'il y avait de volontaire de la part de Bill James dans ce ton, il l'écrit lui-même d'ailleurs vers la fin : "lettres qui comportent de longues et ennuyeuses digressions...", "style plutôt empathique (! et italique), assorti de maintes répétitions et clichés". Mais du coup, cet exercice de style que je n'ai pas particulièrement trouvé brillant, m'a aussi empêché d'apprécier l'histoire. Dommage.
Lettres de Cathage, de Bill James, traduit de l'anglais par Fabienne Duvigneau, Ed. Rivages, 210 pages
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