Les éditions Rivages s’engagent dans une retraduction des œuvres
de Jim Thompson. On salue l’opération ne serait-ce que parce qu'elle permet de
mettre un coup de projecteur sur des titres parfois oubliés. Or, cette « Echappée »
mérite qu’on la découvre à tout prix. C’est vraiment du grand Thompson, noir et
très brutal ! A partir d’un braquage qui tourne mal, un couple à la Bonnie
and Clyde se retrouve en cavale avec les flics à ses trousses. Au-delà d’une trépidante
course poursuite en voiture, train, bateau… c’est la relation entre les deux truands,
Doc et Carol, qui passionne. Parce qu’il passe sans prévenir de ses manières de
gentleman à des actes barbares, Doc est vraiment flippant. Quant à Carole, sa
paranoïa et sa peur envers son compagnon qui enfle au fur et à mesure du récit
nous prend aux tripes (deux scènes notamment sont incroyables, l’une dans une
grotte, l’autre dans une gare). Et il y a cette dernière partie qui semble
sortir de nulle part, hallucinante, presque fantastique, qui clôt le roman d’une
façon que l’on n’aurait jamais imaginée. Très recommandé.
L’Echappée (The getaway), de Jim Thompson – traduit de l’anglais
(USA) par Pierre Bondil, Ed. Rivages/noir, 240 pages
ayé ! je l'ai enfin lu !!! la classe. effectivement une dernière partie "sortie de nulle part"...Bientôt un article sur mon blog !
RépondreSupprimerAprès Jacques Demy, ça a dû méchamment te réveiller :)
Supprimerhé hé hé, deux univers bien différents...
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