Je reviens brièvement sur « Le Diable, tout le temps » que j'ai lu en début d'année et qui reste une de mes meilleures lectures 2012. Je viens d’apprendre
qu’il a reçu le titre de meilleur roman de l’année par le magazine Lire. Lire,
ça vaut ce que ça vaut mais comme le livre n’a pas rencontré un très grand
succès en librairie, un prix grand public tel que celui-ci ne peut pas vraiment
faire de mal. Après le Grand Prix de littérature policière qu’il a déjà obtenu,
c’est un doublé complémentaire (même si c’est légèrement hardos comme
contenu. Y’a des chances que la ménagère de moins de 50 ans en ressorte la tête un peu fracassée).
En quelques mots, rappelons que ce bouquin mélange l’ambiance
poisseuse et grotesque du film « Massacre à la tronçonneuse » à celle
des romans d’Harry Crews ou de Faulkner. Qu’on y suit entre autres personnages
totalement allumés et tordus un prédicateur gravement illuminé, un tueur en
série qui se prend pour Helmut Newton, un gamin légèrement traumatisé pour
avoir été forcé par son père à prier nuit et jour non stop au milieu d’immondices
pour soigner sa mère malade… Un roman choral fascinant et désespéré, qui prend aux tripes.
Le Diable, tout le temps (The Devil All the Time) de Donald
Ray Pollock, traduit de l'anglais (USA) par Christophe Mercier, Ed. Albin
Michel, 370 pages
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