Il y a quelques années, j'avais lu « Tokyo » de Mo
Hayder. Et contrairement à beaucoup de personnes, j'avais trouvé ça nul. Pas
revanchard pour un sou, je me suis lancé dans son premier roman, « Birdman ».
Et là, oh joie, j'ai plutôt aimé ! On est pourtant dans quelque chose d'assez
classique, très proche du « Silence des agneaux », avec un flic enquêtant
sur un tueur en série qui tue des femmes et les abandonne avec un oiseau cousu
dans leur cage thoracique. Mais au-delà de l’histoire, c’est le savoir
faire de Mo Hayder qui nous accroche (pas mal pour un premier roman). Des
changements de point de vue et des flash back prenants, un rythme pas effréné
mais qui s’impose sans peine, un penchant pour l’horreur qui secoue vraiment,
et surtout des ressorts narratifs qui tentent de s’écarter de ceux trop classiques
du thriller. Voilà, ce n’est pas inoubliable, mais c’est bien ficelé et surtout
on sent une vraie plume avec un certain caractère. Malheureusement, je n’ai pas l’impression
que Mo Hayder ait finalement confirmé ce qu’on sentait d'intéressant chez elle
par la suite.
Birdman, de Mo Hayder – Ed. Presses de la Cité et Pocket, 200 pages
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