dimanche 16 décembre 2012

L’Echappée, de Jim Thompson


Les éditions Rivages s’engagent dans une retraduction des œuvres de Jim Thompson. On salue l’opération ne serait-ce que parce qu'elle permet de mettre un coup de projecteur sur des titres parfois oubliés. Or, cette « Echappée » mérite qu’on la découvre à tout prix. C’est vraiment du grand Thompson, noir et très brutal ! A partir d’un braquage qui tourne mal, un couple à la Bonnie and Clyde se retrouve en cavale avec les flics à ses trousses. Au-delà d’une trépidante course poursuite en voiture, train, bateau… c’est la relation entre les deux truands, Doc et Carol, qui passionne. Parce qu’il passe sans prévenir de ses manières de gentleman à des actes barbares, Doc est vraiment flippant. Quant à Carole, sa paranoïa et sa peur envers son compagnon qui enfle au fur et à mesure du récit nous prend aux tripes (deux scènes notamment sont incroyables, l’une dans une grotte, l’autre dans une gare). Et il y a cette dernière partie qui semble sortir de nulle part, hallucinante, presque fantastique, qui clôt le roman d’une façon que l’on n’aurait jamais imaginée. Très recommandé.  

L’Echappée (The getaway), de Jim Thompson – traduit de l’anglais (USA) par Pierre Bondil, Ed. Rivages/noir, 240 pages

3 commentaires:

  1. ayé ! je l'ai enfin lu !!! la classe. effectivement une dernière partie "sortie de nulle part"...Bientôt un article sur mon blog !

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    1. Après Jacques Demy, ça a dû méchamment te réveiller :)

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  2. hé hé hé, deux univers bien différents...

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