mercredi 27 février 2013

Un Jambon calibre 45, de Carlos Salem


Avec la lecture de l’énorme 2666 de Bolano, j’ai pris pas mal de retard sur les sorties polar. Pour la reprise, j’ai choisi Carlos Salem dont j’avais beaucoup aimé  « Nager sans se mouiller ». Même s’il n’atteint pas les sommets de ce dernier, j’ai trouvé « Un Jambon calibre 45 » vraiment plaisant. Le bémol par rapport à « Nager sans se mouiller » vient de l’intrigue… quasi inexistante. J’exagère à peine. Notre héros se retrouve du jour au lendemain forcé à rechercher une jeune inconnue sous peine de se voir offrir un aller simple pour la morgue. A partir de là Carlos Salem s’amuse à faire déambuler notre héros dans les rue de Madrid, à le faire rencontrer des femmes aussi sublimes que vénéneuses tout en se faisant suivre par un tueur à gage au grand cœur et par un chat moqueur. Mais comme la plume de l’auteur est réjouissante, à la fois sexy, pleine de malice et de poésie, on se laisse trimbaler sans rechigner et sans trop prendre ombrage des innombrables digressions et divagations qu’il nous sert.
Donc pour ceux qui ne connaissent pas encore Carlos Salem : direction « Nager sans se mouiller ». Pour les autres, place au jambon.

Un Jambon calibre 45, de Carlos Salem, traduit de l’espagnol par Claude Bleton, Ed. Actes Sud, 288 pages