Mais pourquoi Jason Starr n’est-il pas plus connu ? J’ai
découvert l’auteur américain avec Mauvais Karma, un excellent bouquin. « La
Ville piège » est dans la même lignée et est peut-être encore meilleur.
Dans les deux cas, on retrouve un homme avec une vie banale qu’un accident
pousse à mettre le doigt dans un engrenage fatal. Dans Mauvais Karma, c’était
Richard Segal qui pensait reconnaître un homme qui l’aurait molesté étant
petit. Dans La Ville piège, c’est David Miller qui se fait piquer son
portefeuille et qui cherche à tout prix à le récupérer car celui-ci contient
une photo de sa sœur morte d’un cancer quelques mois plus tôt. Ce qui est
fabuleux, c’est la manière très réaliste qu’a Jason Starr de tirer le fil de
son récit. Ici pas de super héros, c’est monsieur tout le monde, vous, moi, qui
se dépatouille comme il peut d’une situation qui va progressivement le dépasser
totalement. Dans ce roman, l’écrivain s’autorise même une petite fantaisie.
Elle se situe à la toute dernière page. Elle tient à quelques mots. Et après un
récit déjà éprouvant, elle fait l’effet d’une bombe atomique.
Accrochez-vous !
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L’homme qui voulait enterrer son passé, de Neil Cross