mercredi 23 octobre 2013

Zapping rentrée littéraire

Le bruit de tes pas, de Valentina D’Urbano : Un excellent premier roman italien. Très fort, doté d’une écriture incisive et brutale. Une histoire d’amitié sur quinze ans entre deux ados qui vivent dans un squat de la banlieue de Rome. Marquant.

Je ne retrouve personne, de Arnaud Cathrine : J’avais beaucoup aimé les premiers livres d’Arnaud Cathrine mais j’avais un peu oublié l’auteur depuis 2005. J’ai ouvert ce nouveau livre par une sorte de curiosité nostalgique mais sans trop y croire. Eh bien j’ai été agréablement surpris. L’histoire peut sembler banale et déjà vue (un trentenaire retourne dans la ville de son enfance pour s’occuper de la vente de la maison familiale. Ce retour aux sources va bousculer ses souvenirs et l’amener à réfléchir à sa situation actuelle) mais Arnaud Cathrine a un vrai talent d’écriture et ce livre m’a particulièrement ému.

Puzzle, de Franck Thilliez : Grosse, grosse, grosse  déception ! Si je ne suis pas un fan du duo Sharko Hennebelle, j’aime en général beaucoup les one shot de Thilliez (notamment Vertige). Ici ça démarre très bien avec un jeu grandeur nature façon The Game de Fincher. On accroche. Mais ensuite l’intrigue se déplace dans un hopital psychiatrique et tout devient du grand n’importe quoi. Et puis c’est looong ! La fin tellement facile et attendue renforce la déception.

Pur, de Antoine Chainas : Versus mis à part, je n'ai jamais vraiment été emballé par les romans de Chainas. Pur ne vient malheureusement pas me réconcilier avec l'auteur. Le début est pourtant intéressant et intrigant. Mais l'auteur me perd ensuite avec des situations peu crédibles. Quant aux idées sur la montée du nationalisme ou des ploutocraties, je n'y trouve pas grand chose qui n'ait déjà été dit et redit.

Esprit d’hiver, de Laura Kasischke : le livre qui aura enfin fait basculer Laura Kasischke de la reconnaissance critique au vrai succès publique. Bon, par contre ce roman n’est pas à mon avis son meilleur. Un huis clos entre une mère et sa fille adoptive qui joue sur les flashbacks. Certes il y a une vraie ambiance, oppressante à souhait, le suspense nous tient bien et ça se lit vite. Mais j’ai eu l’impression d’avoir déjà lu ça avant et le livre ne m’a pas procuré beaucoup d’émotions contrairement à ses romans précédents (Rêves de garçon par exemple).

Le quatrième mur, de Sorj Chalandon : En 1982, un homme va tenter de monter l’Antigone d’Anouihlh au Liban, en pleine guerre. Le livre s’ouvre sur une scène très forte. Mais il perd rapidement son rythme et ne retrouve jamais la fulgurance et l’émotion qu’on aurait pu attendre d’une telle histoire.

Les évaporés, de Thomas Reverdy : Un récit qui se penche sur le sort de d’un « évaporé » au Japon, ces personnes qui pour éviter la honte et le déshonneur ou pour échapper à la mafia, quittent tout pour refaire leur vie ailleurs. L’aspect sociologique du récit m’a plu, l’intrigue et l’écriture beaucoup moins.   

2 commentaires:

  1. Je n'ai lu qu'un livre parmi cette sélection, le Thilliez, parce que je préférais jusqu'à présent également ses one shot (pas tous)... et premier tiers très prenant, la suite est du n'importe quoi, long au possible avec une fin qui ne surprend même pas. Après Vertige dans lequel on croyait être dans "Saw", le côté espace fermé renvoit par moments à saw 2 (et je me suis arrêté là pour cette série cinématographique...)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Voilà, pareil. Et tu n'es pas le premier à me le dire. Thilliez s'est vraiment perdu en route. Sinon j'ai vu tous les Saw ! (mon dieu... j'ai vu tous les Saw.... soupir de désespoir)

      Supprimer