Le premier roman d’Emily St John Mandel m’avait intéressé
sans totalement m'emporter. La faute à une deuxième partie qui m’avait
semblé un tantinet longue et redondante. Cette fois par contre, pas de
pinaillage, « On ne joue pas avec la mort » est vraiment très bon, de la première à la dernière page.
Il y a presque deux romans en un tant la première et la
seconde partie sont différentes. Au début, on rencontre Anton, cadre dans une
grosse boîte new-yorkaise. Sans bien que l’on sache pourquoi, l’employé se fait
mettre au placard et pendant toute cette partie, on baigne dans un climat de
thriller paranoïaque façon « Homeland » en essayant de savoir si l’on
doit, ou non, faire confiance à notre héros. Ensuite, on change d’ambiance en
se déplaçant sur la côté d’une île italienne où Anton (je ne dirai pas
pourquoi) va passer de nombreuses journées à attendre un mystérieux
rendez-vous.
Dis comme ça, j’ai bien conscience que l’histoire a l’air
sans queue ni tête. Pourtant tout fonctionne et la construction est parfaitement
maîtrisée. Le gros plus du bouquin c’est son ambiance totalement envoûtante.
Difficile à classer – on pourrait peut-être parler de thriller introspectif – « On
ne joue pas avec la mort » confirme le talent et l’originalité de cette
auteure canadienne.
On ne joue pas avec la mort, de Emily St John Mandel, traduit
de l'anglais (Canada) par Gérard de Chergé, Ed. Rivages/Thriller, 304
pages.
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