mercredi 16 octobre 2013

Au revoir là-haut, de Pierre Lemaitre

Pour moi c’est simplement le roman le plus fort de cette rentrée littéraire, le roman que j’ai le plus dévoré, celui qui m’a le plus ému et enthousiasmé. A vrai dire je suis loin d’être le seul, le bouquin ayant reçu un très bon accueil du côté des médias, des libraires et du public.
Je l’attendais de pied ferme ce Pierre Lemaitre. Déjà fidèle lecteur de ses romans policiers, je trouve qu’il a parfaitement réussi son virage qui l’emmène en dehors de la littérature de genre. « Au revoir là-haut » n’est donc pas un polar, mais il conserve les qualités propres aux livres de Pierre Lemaitre : un sens du rythme époustouflant et des personnages extrêmement forts.
Le roman parle de l’après-guerre 14. Durant les 50 premières pages, nous sommes encore sur le champ de bataille. On rencontre les trois protagonistes, deux soldats malchanceux et un gradé franchement dégueulasse. Après une première scène d’anthologie, on se retrouve donc en 1919. Et c’est là que le propos de Pierre Lemaitre se développe. Il nous montre une France qui veut laisser la guerre derrière elle quitte à en oublier ses héros. Des héros pathétiques, détruits physiquement et psychologiquement, des laissés pour compte. Sauf que deux d’entre eux, Albert et Edouard, vont tenter de prendre leur revanche sur cette France ingrate en mettant sur pied une superbe arnaque.

Roman de la rentrée disais-je. Pour retrouver ce plaisir qu’on a pu connaître en lisant Dumas. Pour se replonger dans une époque que de moins en moins de gens ont connu. Pour lire un sacré bon bouquin.

Au revoir là-haut, de Pierre Lemaitre, Ed. Albin Michel, 567 pages 

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