Le bruit de tes pas, de Valentina D’Urbano : Un
excellent premier roman italien. Très fort, doté d’une écriture incisive et
brutale. Une histoire d’amitié sur quinze ans entre deux ados qui vivent dans
un squat de la banlieue de Rome. Marquant.
Je ne retrouve personne, de Arnaud Cathrine : J’avais beaucoup
aimé les premiers livres d’Arnaud Cathrine mais j’avais un peu oublié l’auteur
depuis 2005. J’ai ouvert ce nouveau livre par une sorte de curiosité
nostalgique mais sans trop y croire. Eh bien j’ai été agréablement surpris. L’histoire
peut sembler banale et déjà vue (un trentenaire retourne dans la ville de son
enfance pour s’occuper de la vente de la maison familiale. Ce retour aux
sources va bousculer ses souvenirs et l’amener à réfléchir à sa situation
actuelle) mais Arnaud Cathrine a un vrai talent d’écriture et ce livre m’a particulièrement
ému.
Puzzle, de Franck Thilliez : Grosse, grosse, grosse déception ! Si je ne suis pas un fan du
duo Sharko Hennebelle, j’aime en général beaucoup les one shot de Thilliez
(notamment Vertige). Ici ça démarre très bien avec un jeu grandeur nature façon
The Game de Fincher. On accroche. Mais ensuite l’intrigue se déplace dans un
hopital psychiatrique et tout devient du grand n’importe quoi. Et puis c’est
looong ! La fin tellement facile et attendue renforce la déception.
Pur, de Antoine Chainas : Versus mis à part, je n'ai jamais vraiment été emballé par les romans de Chainas. Pur ne vient malheureusement pas me réconcilier avec l'auteur. Le début est pourtant intéressant et intrigant. Mais l'auteur me perd ensuite avec des situations peu crédibles. Quant aux idées sur la montée du nationalisme ou des ploutocraties, je n'y trouve pas grand chose qui n'ait déjà été dit et redit.
Esprit d’hiver, de Laura Kasischke : le livre qui aura
enfin fait basculer Laura Kasischke de la reconnaissance critique au vrai succès
publique. Bon, par contre ce roman n’est pas à mon avis son meilleur. Un huis
clos entre une mère et sa fille adoptive qui joue sur les flashbacks. Certes il
y a une vraie ambiance, oppressante à souhait, le suspense nous tient bien et ça
se lit vite. Mais j’ai eu l’impression d’avoir déjà lu ça avant et le livre ne
m’a pas procuré beaucoup d’émotions contrairement à ses romans précédents (Rêves
de garçon par exemple).
Le quatrième mur, de Sorj Chalandon : En 1982, un homme
va tenter de monter l’Antigone d’Anouihlh au Liban, en pleine guerre. Le livre
s’ouvre sur une scène très forte. Mais il perd rapidement son rythme et ne
retrouve jamais la fulgurance et l’émotion qu’on aurait pu attendre d’une telle
histoire.
Les évaporés, de Thomas Reverdy : Un récit qui se
penche sur le sort de d’un « évaporé » au Japon, ces personnes qui
pour éviter la honte et le déshonneur ou pour échapper à la mafia, quittent
tout pour refaire leur vie ailleurs. L’aspect sociologique du récit m’a plu, l’intrigue
et l’écriture beaucoup moins.
Je n'ai lu qu'un livre parmi cette sélection, le Thilliez, parce que je préférais jusqu'à présent également ses one shot (pas tous)... et premier tiers très prenant, la suite est du n'importe quoi, long au possible avec une fin qui ne surprend même pas. Après Vertige dans lequel on croyait être dans "Saw", le côté espace fermé renvoit par moments à saw 2 (et je me suis arrêté là pour cette série cinématographique...)
RépondreSupprimerVoilà, pareil. Et tu n'es pas le premier à me le dire. Thilliez s'est vraiment perdu en route. Sinon j'ai vu tous les Saw ! (mon dieu... j'ai vu tous les Saw.... soupir de désespoir)
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