Après « A la fin d’un jour ennuyeux », j’ai
eu envie de découvrir un peu plus l’œuvre de Massimo Carlotto. On m’a
recommandé « L’immense obscurité de la mort » et le conseil était avisé.
J’ai retrouvé tout ce qui m’avait tant plu dans les précédents ouvrages de l’auteur
italien : une écriture sèche et incisive, un récit sombre et dérangeant,
une réflexion complexe sur le fonctionnement de notre société.
Silvano Contin est un homme détruit depuis l’assassinat de sa femme et de son fils. L’assassin a été
condamné à perpétuité mais, au bout de quinze ans de prison, on envisage de le
laisser sortir car un cancer le ronge, ne lui laissant qu’à peine deux ans à
vivre. Voilà le point de départ de l’histoire. A chaque chapitre, le point de
vue s’échange entre celui de la victime et celui du condamné. Au bout de
quelques chapitres, j’avais l’intuition de m’engager dans quelque chose de fort
mais de déjà vu. Mais vers la moitié du récit, tout bascule. Carlotto nous entraîne
sur des chemins qu’on n’aurait jamais imaginés. Voilà ce que j’aime tant avec
cet auteur : le voir prendre une situation qui nous semble familière et l’exploiter
sous un angle totalement original. Alors, oui, comme le suggère l’histoire, l’auteur
questionnera les notions de justice, de pardon et de vengeance. Mais la façon qu’il
aura de le faire risque bien de vous laisser un brin chancelant.
L’immense obscurité de la mort, de Massimo Carlotto, traduit
de l’italien par Laurent Lombard, Ed. Métailié, 190 pages
Un autre à lire absolument de cet auteur "Rien plus rien au monde", encore plus court, et encore plus fort pour moi que l'immense ... qui est déjà très très impressionnant.
RépondreSupprimerJustement, je l'ai commandé il y a quelques jours. Lecture prévue pour cette fin de semaine. Et en effet, je n'ai lu que des éloges à son propos.
SupprimerAh je suis très content que ce roman t'ai plu ! Je l'avais pour ma part adoré. Par contre je n'ai pas lu celui que mentionne Jean Marc, donc je me le note ! Amitiés
RépondreSupprimerSalut, oui, vraiment un très bon roman. Quant à "Rien, plus rien au monde", je viens de le finir. Ca se lit très très vite et c'est en effet assez ravageur.
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